Par Didier Paillard, Mercredi 19 octobre 2011, 10:45-12:15
Le climat a évolué au cours du temps dans le passé et son évolution
présente et future pose de nombreuses questions. Par ailleurs, le
climat est souvent défini par la statistique du "temps qu’il fait". Il
est donc fréquent de séparer les échelles de temps "climatiques", plus
longues, sur lesquelles s’effectue l’évolution du climat, et les
échelles de temps plus courtes qui n’interviennent que de façon
statistique dans celui-ci. Cette séparation des échelles de temps,
utile et courante en pratique, n’est cependant pas utilisée en terme
de modélisation physique des différentes composantes du climat. Pour
aller vers cet objectif, je présenterai donc quelques éléments pour
tenter de formuler une mécanique statistique ou une "thermodynamique"
de la composante rapide : l’atmosphère. En effet, d’une part la
mécanique statistique appliquée aux écoulements géophysiques permet
d’obtenir des résultats intéressants dans le cas de notre Planète.
D’autre part, certains principes extrémaux semi-empiriques de
thermodynamique hors-équilibre, comme la maximisation de la production
d’entropie, semblent très prometteurs dans le cas présent. Je
présenterai donc ces résultats récents et je discuterai des
perspectives associées pour l’étude du climat.